Quand les CGI redonnent vie au règne animal

Du rugissement du tigre dans Life of Pi aux expressions ultra réalistes de César dans La Planète des Singes, les animaux créés numériquement sont devenus des stars du cinéma et de la publicité. Grâce aux effets visuels (VFX) et à aux CGI, il est aujourd’hui possible de donner vie à des créatures disparues comme les dinosaures, d’approcher des espèces sauvages sans danger ou de créer des animaux fantastiques qui n’existent que dans notre imagination. Mais derrière cette magie visuelle se cachent des défis techniques et artistiques considérables.

Mais pourquoi recréer des animaux numériques et quels sont les défis techniques pour leur création ? C’est ce que nous allons voir dans cet article !

Pourquoi créer des animaux numériquement ? 

La première raison est principalement son côté éthique. En effet, faire appel à des animaux sur des tournages peut rendre le rendu plus naturel, mais cela peut mettre les animaux en situation de stress intense voire en danger, ou encore, leur faire prendre le risque de subir des maltraitances. C’est pour cela que le monde de l’audiovisuel (cinéma, série, publicité, etc.) cherche de plus en plus à limiter l’utilisation d’animaux réels sur les tournages.

La deuxième raison est la créativité. Les CGI permettent de faire renaître des espèces disparues depuis des milliers d’années, comme les dinosaures de Jurassic Park, d’inventer des créature hybrides ou imaginaires comme dans Les Animaux fantastiques ou encore, de magnifier des animaux réels pour les intégrer dans des univers fabuleux et extraordinaires.

Pour finir, créer des animaux numériquement est également un choix pratique. Car oui, chaque mouvement d’un animal numérique peut être contrôlé au millimètre, chaque regard et réaction. Ce qui offre une liberté totale aux réalisateurs.

Bien évidemment, reproduire un animal en 3D n’est pas une mince affaire, tous les CG Artists pour vous le confirmer. Mais quels sont leurs défis techniques ? C’est ce que nous allons voir tout de suite. 

Les défis techniques dernier un animal en CGI

Comme pour toute chose, il faut comprendre son fonctionnement, car recréer un animal en CGI est l’un des exercices les plus complexes pour un studio. Il faut donc commencer par étudier l’anatomie de l’animal : comprendre sa structure osseuse, sa musculature et les mouvements naturels du corps.

Une fois cette étape passé, le deuxième défi concerne le rendu visuel en lui même. C’est-à-dire, reproduire un pelage réaliste, le scintillement d’un plumage ou encore les reflets d’une peau humide, et tout cela exige des logiciels puissants et des heures de calcul. Les équipes spécialisées passent parfois des semaines à travailler uniquement sur la simulation des poils ou des plumes.

Nous en avons parlé plus haut, l’un des autres défis que les CG Artists doivent relevé est le défi que l’on peut qualifier d’émotionnel. Un animal numérique n’est pas seulement un amas de polygones : il doit respirer, interagir et susciter une réaction chez le spectateur. Donner une “âme” à une créature, même silencieuse, fait toute la différence entre un simple modèle 3D et un personnage inoubliable.

Peut-être avez-vous déjà des exemples en tête, nous aussi ! Découvrons les ensemble !

Des exemples marquants dans l’industrie

Hollywood a offert plusieurs références incontournables :

Mais les CGI ne servent pas seulement à reproduire le réel. Elle est aussi un formidable outil pour donner vie à l’imaginaire :

  • L’hippogriffe Buck dans Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban : un exemple iconique où la CGI mêle réalisme animal (ailes, plumes, mouvements) et imaginaire, pour rendre crédible une créature mythologique et créer une scène mémorable d’interaction avec Harry.
  • Les créatures des Animaux Fantastiques : la saga illustre à quel point la CGI permet de multiplier les espèces hybrides et magiques, chacune avec sa personnalité.
  • Game of Thrones / House of the Dragon : les dragons, véritables personnages à part entière, prouvent que la CGI peut transmettre autant d’émotion qu’un acteur humain.

Au-delà du cinéma, les documentaires et les publicités utilisent aussi cette technologie pour raconter autrement la relation entre l’homme et l’animal.

Quel est notre avis, notre regard sur ces animaux numérique ? Avons nous des exemples concrets ? C’est ce que nous allons voir.

Le regard de Tronatic Studio

Chez Tronatic Studio, nous avons eu l’occasion de relever ce défi à travers différents projets. Dans le documentaire Kaizen d’Inoxtag, nous avons créé un aigle numérique capable d’interagir et de s’intégrer de façon crédible dans un environnement glacial.

Pour le court-métrage d’Anaïs Vachez “ADA” où nous avons conçu de A à Z deux monstres interagissant avec l’héroïne principale, tout en se mêlant parfaitement avec l’environnement.

Plus récemment, pour le projet Fuso, c’est un éléphant que nous avons animé : une créature majestueuse et symbolique, dont la présence numérique devait être à la fois réaliste et porteuse d’émotion.

Ou encore, la séquence au coeur de l’Océan Atlantique avec l’espadon et les poissons dans la vidéo d’Inoxtag “10 jours pour traverser l’océan Atlantique ! (ft. Guirec Soudée)”.

Ces expériences nous rappellent combien les animaux numériques sont un terrain de jeu exigeant mais passionnant, où la technique et l’art se rejoignent pour raconter des histoires.

Les animaux numériques ne sont pas seulement une prouesse technologique : ils participent à une nouvelle façon de représenter le vivant, entre respect, créativité et innovation. Demain, ces créatures pourraient trouver leur place dans le cinéma, mais aussi dans les musées, les jeux vidéo, ou encore l’événementiel immersif.

Chez Tronatic Studio, nous continuons d’explorer ces possibilités et de repousser les limites de la CGI pour donner vie aux animaux de demain – réels ou imaginaires.